Les slasheur, pluriactifs ou multi-entrepreneurs sont de plus en plus nombreux sur le marché du travail. Par besoin, passion ou envie, 4,5 millions de personnes (soit 16 % des actifs) jonglent entre deux métiers, voire davantage. À quoi répond cette tendance de fond et exige-t-elle des compétences particulières ? Est-il préférable de se faire accompagner dans ce projet de vie ?

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La multi-entreprise : un besoin, une envie, une passion.

Le multi-entrepreneur, ou comment répondre à un marché en pleine transformation

Le multi-entrepreneur a plusieurs cordes à son arc lui garantissant de s’adapter aux mutations rapides du marché du travail actuel et à la raréfaction des emplois de type CDI.

  • La souplesse de son statut lui permet de trouver le travail là où il est, et de se mettre ainsi de manière réactive au service des clients.
  • Sa polyvalence lui permet de s’adapter et miser sur le créneau le plus rentable. Dans un contexte de constante évolution des métiers (lié notamment à la transformation numérique des entreprises), il s’acclimate à l’émergence et à la disparition rapide de certaines compétences.

L’auto-entrepreneur, un statut favorable

La multi-entreprise est facilitée par le régime simplifié de l’auto-entrepreneur. Ce statut autorise le cumul de plusieurs professions. Selon les cas, il permet même à un salarié de développer une activité parallèle. Avant de se lancer, il est important de se renseigner sur les différents statuts possibles et bien vérifier les restrictions /obligations de non-concurrence que vous auriez déjà pu souscrire dans votre contrat d’embauche précédent.

Qui sont les multi-entrepreneurs ?  

Les « slasheurs » ont des profils très variés :

  • Ils peuvent être jeunes travailleurs stimulés par des multiples projets, mères ou pères au foyer, cadres supérieurs ayant négocié un départ anticipé, retraités etc…
  • Ce sont des personnalités de tous les âges. Ainsi, 22 % des moins de 30 ans cumulent deux emplois. En effet, les jeunes générations (Z et Y) se reconnaissent de moins en moins dans les structures traditionnelles. Mais les plus de 40 et 50 ans ne sont pas en reste. Moins stressés par les prêts en cours ou leurs enfants devenus indépendants, ils osent alors se reconvertir.
  • Leurs motivations peuvent être diverses. Il peut s’agir tout simplement d’un complément de revenu indispensable à leurs besoins. En même temps, d’autres motifs apparaissent bien souvent comme l’envie de plus de liberté, de recherche de sens à son activité, d’intérêt intellectuel, ou encore d’un certain statut social.

La recette de l’épanouissement professionnel ?

La multi-entreprise redonne très souvent du sens à son travail. En effet, elle permet d’allier un métier « passion » à une activité de « raison ». Ainsi, un professeur de musique peut par exemple exercer sa passion depuis toujours, en parallèle d’une autre activité. Un indépendant qui aime le contact avec les gens peut décider de compléter ses revenus en adoptant une seconde activité de conseil en temps partagé.

Pouvoir choisir ses activités et se sentir utile est une réponse efficace au burn-out, bore-out et brown-out !

Être slasheur, c’est se bâtir une activité sur-mesure et opter pour une certaine liberté dans sa manière de travailler. C’est aussi la possibilité de gagner sa vie tout en conservant son autonomie et sa gestion du temps.

Des qualités spécifiques et des compétences évolutives nécessaires

Les qualités d’un bon slasheur :
Il n’y a pas de profil type du bon slasheur. Mais celui-ci doit avoir certains atouts dans sa manche pour mener à bien son entreprise.

  • Il fait preuve de souplesse cérébrale : de l’audace, de la curiosité, de l’énergie et la soif d’apprendre.
  • Il aime sortir de sa zone de confort et n’aime pas la monotonie.
  • L’organisation est son point fort. Il sait gérer ses priorités et son emploi du temps.
  • Un bon slasheur a le sens du relationnel. Il sait parler de son activité autour de lui.

L’acquisition de nouvelles compétences :

  • Pour réussir son entreprise, le savoir-faire du slasheur doit être adaptable et évolutif. La souplesse de son statut y contribue.
    Il apprend tous les jours (sur son secteur, ses clients, ses concurrents) et se remet en question pour améliorer son efficacité. Chaque jour lui permet de mieux comprendre ce que les clients attendent de lui et d’améliorer en permanence leur satisfaction.
  • Il cultive son agilité, qui fait sa force, pour développer ses différentes activités en fonction de la conjoncture ou des marchés et dans le meilleur cadre pour le faire.
  • Le slasheur se doit d’entretenir ses compétences en se formant si besoin aux nouveaux outils pour gagner en productivité (amélioration des performances organisationnelles et opérationnelles). Il peut par exemple développer sa maîtrise d’outils de gestion de planning ou de bases de données.
  • Pour atteindre les objectifs fixés, le multi-entrepreneur doit avoir une certaine confiance en lui-même. Il peut parfois faire appel à des techniques de développement personnel pour dépasser certaines appréhensions et prendre du recul.

Le choix de l’accompagnement pour optimiser les chances de réussite

Les avantages de l’autonomie sans les risques
Si le lancement d’une activité en tant qu’auto-entrepreneur peut faire peur, il existe une solution pour être slasheur en toute sérénité : travailler sous l’ombrelle d’une marque établie. Cela permet de démarrer en bénéficiant de l’expérience et l’image de celle-ci dans son secteur.

De plus, le besoin des clients potentiels existe et a déjà été identifié. De ce fait, il n’est pas utile de faire une étude de marché sur l’intérêt du produit ou du service proposé.

Un exemple pour finir ?

Pour donner une illustration concrète de ce cas de figure, AXA propose de rejoindre un réseau existant d’indépendants en embrassant l’activité d’Agent Mandataire à temps partagé. Les missions de l’Agent Mandataire sont de mettre en relation des personnes de son réseau avec un Conseiller Expert en Epargne et Protection. Cette mise en relation entre les deux parties permet à l’Agent Mandataire de toucher une commission.

L’activité peut être exercée une ou plusieurs journées par semaine. Souple, c’est une solution très séduisante.

Déjà en 2015, 72% des cadres envisageaient le CDI comme une norme déclinante. 87% d’entre eux pensaient alors qu’ils expérimenteraient surement plusieurs statuts dans leur carrière. Cette tendance s’est confirmée depuis …alors pourquoi pas vous ? Si vous êtes curieux (se) de cette activité, discutons-en !